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Derrière les grandes phrases "concertation avec les organisations syndicales" se cachent la triste réalité de l'absence de reconnaissance des partenaires sociaux. A l'identique de la grande majorité des agents qui souffrent d'un manque de considération, nos sollicitations restent "lettres mortes".
Comme le mentionnait Georges Orwell, "le discours politique est destiné à donner aux mensonges l'accent de la vérité, à rendre le meurtre respectable et à donner l'apparence de la solidarité à un simple courant d'air".
Comme un bon nombre de projets de la métropole, l'empire de la communication a pris le pas sur l'efficacité des équipes. Toujours à la recherche de sens, les agents désabusés recherchent le télétravail comme bouée de sauvetage et la difficulté de recruter se conjugue au bons sens des agents qui souhaitent fuir cette collectivité. Mais comment en est-on arrivé là?
A force de trop tirer sur la corde, à force de rechercher année après année de diminuer le budget alloué aux directions, à force de ne pas remplacer les agents, à force d'accroître sans fin les nouveaux projets quand les anciens sont toujours en cours, les agents constatent le décalage grandissant entre l'affichage et la réalité. Le service public se délite et plus personne ne voit le bout du tunnel. Avec une nouvelle restructuration en perspective, on va finir par perdre une nouvelle fois la cohésion des équipes qui regardent médusées la destructuration des repères transversaux qui ne sont même pas encore finalisés.
Changer pour que rien ne change. Au nom des termes pompeux d'"évolution", de la nouvelle iconographie de la charte graphique, nous avançons toujours plus profondément dans la lente destruction du service public sans entrapercevoir le malaise grandissant de l'ensemble des directions, privées toujours plus de moyens.
La notion de qualité de service rendu à la population s'efface sans effacer la suppression des 300 emplois promis dès l'arrivée du nouveau "croquemort".
Si la CGT vous propose d'utiliser les collectifs, c'est pour sortir de l'attitude laxiste. Vous avez l'avenir entre vos mains. Nous vous voyons résigné-e-s. Vous ne croyez même plus que vous pouvez gagner. Si nous ne sommes que 8% de syndiqués français, n'attendez que 8% d'efficacité. Vous avez un rôle à jouer. Comme un bon slogan marketing: ne passez pas à coté des choses simples. Le peur ne doit plus guider vos vies.
Peur de risquer de froisser le N+1, peur de ne pas faire carrière, peur de perdre son emploi, peur d'arriver en retard, peur de ne pas réaliser le travail à temps, peur de prendre du plaisir au travail comme si c'était une faute. Quelle vie!
Et pourtant, vous profitez aujourd'hui de ce que les autres ont gagné. Eux et elles aussi ont eu peur, mais cela ne les a pas empêché d'agir. Alors vous, qu'allez-vous faire pour les générations futures? Il est temps, même en plein hiver, de se jeter à l'eau. Il est temps de contribuer modestement à que tout cela cesse. Dès que vous vous serez syndiqué-e, vous saurez ce jour là, que vous participez à la résistance et n'attendez plus rien des autres. Désormais, vous en faîtes partie.
Ce jour là, vous ferez preuve d'une belle maturité collective dans un soucis de conserver le service public. Disons l'intérêt général par opposition aux intérêts privés. Même si les deux sont complémentaires.
La syndicalisation n'est plus une option. C'est aujourd'hui une nécessité pour vous, vos collègues et ceux et celles qui marcheront dans nos pas. Chaque jour retardé nous fragilise. Et comme le dit notre DGS dans les vidéos: "On n'est pas des machines."
Bien à vous.